La vie des mineurs
L’exploitation minière de La Plagne se divisait en deux structures ayant très peu de contacts malgré les quelques kilomètres les séparant :
- La Plagne : (aujourd’hui Plagne 1800 station de sports d’hiver) à l’entrée principale de la mine avec les structures liées à l’exploitation, la cantine, la salle des fêtes, l’école et divers logements pour le personnel dont 2 bâtiments appelés Constantine qui abritaient environ 40 nord-africains célibataires.
- La Roche : Le siège administratif à 1550m d’altitude (qui abrite aujourd’hui la piste olympique de bobsleigh) avec la laverie, les bureaux de la direction et la cantine.
Tout le personnel était logé gratuitement par l’employeur. Les logements de La Roche avaient le chauffage central avec chaudière individuelle au charbon depuis 1950 et collectif avec eau chaude sanitaire depuis 1959. La Plagne devra attendre 1960 pour égaler La Roche en termes de conditions de vie.
Le ravitaillement des familles était assuré en partie par les câbles. Un employé de la société assurait le relais avec les commerçants notamment par le car Latil qui reliait La Roche à Moutiers avec son marché le mardi matin et Aime le samedi après-midi.
La cantine de La Roche, un lieu central
L’isolement en altitude et la difficulté de recruter de la main d’œuvre ont obligé les mines à construire autour de la mine un véritable village qui vivait en autarcie.
En décembre 1929, la direction des mines autorise la construction d’une cantine avec une petite épicerie à la roche.
Très vite elle deviendra le centre de la vie communautaire.
« L’isolement fit longtemps de cette collectivité un monde replié sur lui-même.
La cantine bouleversa la vie de cette petite cellule montagnarde.
Elle devint, en plus de fournir aux ouvriers des repas consistants et mitonnés, un véritable lieu de convivialité : autour du vieux poêle, les mineurs se retrouvent pour une partie de cartes ou billard, en évacuant la fatigue. Ils côtoient leurs supérieurs dans une ambiance détendue, pour débattre des problèmes, évitant ainsi de graves conflits.
On danse au son d’un gramophone ou d’un petit orchestre.
Les soirs de paye, l’ambiance est encore plus festive. »