Les débuts…
Les premiers bocards et la laverie furent construits en 1811 en contrebas de la mine à la Roche, près du torrent de la Lovatière. Ils ne fonctionnaient qu’à la belle saison du fait du froid hivernal qui rendait insoutenable le travail des laveuses et de la faiblesse de la force des eaux qui ne permettait pas d’actionner les roues des bocards.
La main d’œuvre composée principalement par des femmes et des enfants, lavait, triait le minerai dans des conditions rudes, 12h par jour pour un salaire de misère, très irrégulièrement versé.
Les conditions de vie à la Roche furent plus difficiles qu’à Peisey : l’éloignement du village et l’altitude obligent les ouvriers à loger sur place dans des baraquements réduits et à la cohabitation souvent pénible.
Jusqu’en 1918, le minerai extrait est simplement stocké puis descendu à la Roche avant l’installation à la Plagne d’une petite laverie d’essai. Pour les besoins d’une production en augmentation, une laverie par flottation (un procédé chimique permettant de séparer les différents composants), est installée à la Roche en avril 1928. Celle de La Plagne devenue inutile fermera en 1929
Montage de la laverie de la Roche en 1927
Depuis le début de sa construction, l’usine de la Roche utilise sans cesse des procédés révolutionnaires toujours à la pointe de la technologie.
La roue hydraulique qui nécessitait une importante force motrice fut remplacée par la machine à vapeur alimentée par l’anthracite (ou charbon de terre) que l’on trouvait en quantité dans les mines voisines.
Un incendie détruisit la laverie dans la nuit du 31 décembre 1950. La mine s’arrêtadurant plus de huit mois et de nombreux ouvriers seront licenciés. Cet accident industriel fait date. L’information est relayée dans le quotidien « Le Monde » : “Malgré l’intervention des pompiers d’Aime et celle du personnel qui réussit à évacuer un dangereux dépôt de bouteilles d’oxygène, le feu a détruit des bâtiments et une certaine quantité de matériel. Le montant des dégâts paraît devoir se chiffrer par dizaines de millions (…)
Principe de fonctionnement
Le minerai sortait à Plante Melay, 80 mètres au-dessous, puis il était chargé dans les bennes d’un téléporteur descendant à la Roche. Le minerai brut était concassé, broyé, trié par flottation, et filtré dans ce qu’on nomme la “laverie”.
>> Télécharger le schéma de fonctionnement de la laverie au format PDF
Après traitement à la laverie, le minerai était descendu à Bonnegarde (au-dessous de Macôt) par un autre téléporteur, construit au début des années 1930.